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Ground Control To Major Tom

6 novembre 2009

De Mieux En Mieux ...

Entendu sur France inter Et lu sur le site de france info

France Info -

Des travailleurs d’Europe de l’est à bas prix dans les champs français ?

Le syndicat Légumes de France affirme ce soir qu’un conseiller de l’Elysée leur aurait proposé d’engager des ressortissants d’Europe de l’est au tarif pratiqué dans leurs pays pour faire baisser leurs coûts de production. L’Elysée nie qu’il se soit agi d’une proposition, affirmant avoir seulement proposé une étude sur d’autres pays.

La séquence polémique n’est pas encore terminée pour le gouvernement. Ce soir, les producteurs de fruits et légumes, furieux, maintiennent, malgré les dénégations élyséennes, qu’un conseiller de Nicolas Sarkozy leur a fait une proposition cynique.

Selon le syndicat Légumes de France, Christophe Malvesin, conseiller du président de la République pour l’agriculture, aurait proposé la semaine dernière à la présidente de l’organisation, Angélique Delahaye de faire venir des intérimaires polonais aux conditions du pays d’origine pour faire baisser les coûts salariaux des exploitants français.
Cette suggestion aurait été réitérée mercredi devant un responsable agricole du Vaucluse reçu à l’Elysée, selon Denis Digel, chargé des coûts salariaux au sein de Légumes de France. “Ils souhaitent nous aider à créer des structures d’intérim à l’étranger pour faire venir des salariés. Ce n’est pas du tout ce que veut la profession. On l’a toujours dénoncé”, a souligné Denis Digel, lui-même producteur de légumes en Alsace.

Les producteurs de fruits et légumes affirment qu’un conseiller de Nicolas Sarkozy leur a fait une proposition cynique. Les précisions de Cécile Aspe.  (1'04")
 

Pas du tout, répond en substance l’Elysée, les producteurs auraient mal compris. Il ne s’agissait pas d’une proposition. Christophe Malvesin voulait seulement étudier la situation dans les pays qui font appel à cette main d’oeuvre faiblement payée, sans nécessairement l’importer en France. Selon lui, il s’agissait “d’analyser ce qui se passe dans les autres pays” plus compétitifs que la France, conformément à la demande du président de la République “qui a demandé que l’on tienne compte de leur expérience. “Ce n’est pas parce que les Allemands font venir des Polonais à des coûts polonais qu’on va le faire en France, mais il faut aller au bout de l’analyse”, jure-t-il.

Le sujet a de quoi relancer les polémiques qu’avait provoquées en France le projet de directive Bolkestein, finalement abandonné, qui aurait permis à un prestataire de services de travailler dans n’importe quel pays de l’Union européenne aux conditions de son pays d’origine. Ce texte avait été à l’origine du mythe du “plombier polonais”.

Les producteurs de fruits et légumes français dénoncent depuis des années les distorsions de concurrence avec les pays voisins. Ils demandent que leurs charges et cotisations sociales soient remplacées par une TVA sociale applicable à l’ensemble des productions agricoles, nationales et importées.

 

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4 novembre 2009

"Chronique de l'humanité ordinaire"

Lu sur le site du NouvelObs

Le blog de Serge Portelli, magistrat et vice-président du Tribunal de Paris

L'extrême-droite comme si vous y étiez

Que le combat pour la démocratie passe d’abord par les mots; qu’il faille, inlassablement, mener cette lutte, dérisoire, dirait-on, pour conserver son sens au langage que nous partageons et leur réalité à ces valeurs que nous défendons: les jours sombres que nous traversons et qui nous attendent nous rappellent à ce devoir essentiel. Avant de brûler les livres on commence toujours par brûler les mots. *

Le sarkozysme n’est pas la droite classique. L’idéologie qui l’anime n’est pas celle que nous connaissions. Le discours qu’il développe n’est en rien celui que nous entendions, avec tant de variantes pourtant, de De Gaulle à Chirac, en passant par Pompidou ou Giscard d’Estaing. Le vocabulaire qu’il utilise - avec soin - n’est pas celui de la droite républicaine. Son dictionnaire ordinaire emprunte de plus en plus au langage de l’extrême droite et ce langage - qui s’impose insidieusement grâce à l’empire et l’emprise médiatique du système - nous habitue progressivement au pire.

Même si les livres d’histoire et de sciences politiques ne le présente pas ainsi, l’un des actes fondateurs de notre démocratie est, en 1981, la suppression de la peine de mort. Nous avons abandonné pour de bon l’un des derniers oripeaux de la barbarie. Dans sa course éperdue à l’électorat et aux idées lepénistes, Nicolas Sarkozy n’arrête pas de tutoyer cette peine de mort et de jouer avec cette abolition fondatrice. Dans la stratégie ordinaire du discours paradoxal, tout est dit pour nous rapprocher de l’idée que cette peine est envisageable, quitte au dernier moment à se draper vertueusement dans un discours abolitionniste auquel plus personne ne croit. L’utilisation permanente du mot “monstre” pour désigner les auteurs des crimes les plus graves fait partie de cette dérive perverse du vocabulaire. On exclut ainsi ces hommes de l’humanité ordinaire: inutile de chercher à les ramener un jour parmi nous - ce qui, au-delà de la nécessaire sanction, est la mission première de la justice -, nous sommes dans la logique de l’élimination. Dire d’un homme qu’il est un “monstre”, c’est tuer l’homme en lui.

Le traitement de la délinquance sexuelle offre à présent l’occasion d’une nouvelle et très grave dérive. Là aussi, tout commence par les mots. Il existe, parmi toutes les possibilités de traitement de cette criminalité, une option médicale à base de traitement hormonal. Un médecin, peut, dans certains cas bien précis et avec un luxe de précaution - notamment dans le respect absolu du secret médical - le prescrire avec l’accord du patient. Que le patient soit un condamné ne change rien à ces principes. Nicolas Sarkozy se bat depuis des années - bien avant d’être nommé président de la République - pour que ce traitement soit imposé de force à ceux que l’on nomme les délinquants sexuels. Il a été puissamment aidé par ces termes, employés à dessein, de “castration chimique”. Ces mots sont faux. Le traitement est évidemment réversible. Mais le mot “castration” permet de faire le lien immédiat avec la castration dans son sens propre, à savoir l’ablation physique. À la répéter inlassablement, l’idée germe insensiblement qu’une atteinte physique est possible. Et tous ceux qui, en public, essaient de rectifier cette dénomination impropre et dangereuses passent pour des puristes inconséquents. Il n’a pas fallu longtemps pour que Michel Alliot-Marie, le nouveau garde des sceaux, franchisse le pas et évoque franchement la castration physique. “Pour l’instant, reconnaît-elle, la castration physique est interdite en France, mais elle existe ailleurs. Je pense que cela mérite une analyse et qu’aujourd’hui la question de la castration physique peut se poser et être débattue, y compris au Parlement”. Combien de dizaines de milliers de bulletins de vote seront-ils gagnés par ces propos qui donnent la nausée? Dans ce concours d’inhumanité, quelle sera la prochaine idée qui permettrait de satisfaire nos pulsions primaires de vengeance et de mort? Non, rassurez-vous, la peine de mort n’est pas encore là. Pas tout à fait. Nous aurons droit à des dénégations indignées - mais brèves - pour tenter de gagner sur tous les tableaux. Mais l’essentiel est là: l’idée que l’on peut toucher au corps du condamné. Que l’on peut le punir dans sa chair. Qu’il doit expier physiquement. Un germe malsain de plus est déposé dans notre démocratie. Il produira ses effets plus tard, si nous ne réagissons pas vigoureusement en refusant avec la dernière vigueur toute idée de “castration”, en dénonçant le subterfuge des mots et cette noire démagogie.

Eric Besson, lui, avec le zèle touchant des ultimes convertis, tentant de faire oublier ses anciennes et virulentes dénonciations du sarkozysme, avoue sans pudeur qu’en exécution des consignes du président de la République, il cherche à récupérer les voix de l’extrême-droite. Il veut, dit-il, “la mort” du Front National. La paradoxe est que cet homme qui se disait de gauche et se dit à présent de droite, patauge dorénavant non seulement dans les idées mais les pratiques de l’extrême droite. Enfermer des enfants dans des centres de rétention, expulser des jeunes scolarisés, détruire des familles, faire vivre dans l’angoisse des dizaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants, simplement “coupables” de n’avoir pas de papiers, mobiliser en permanence et pervertir l’appareil d’Etat dans des tâches purement électoralistes, renvoyer des étrangers par charters dans des pays en guerre.... voici la réalité de cette politique nauséabonde. Utiliser la souffrance d’êtres humains pour asseoir son pouvoir aujourd’hui et le conserver demain. Dévoyer les valeurs de la République pour fortifier un clan. Mais il faut, là encore, tordre le cou aux mots pour légitimer ce combat déloyal. L’appellation de ce ministère d’ identité nationale est une honte permanente, une opération de grossière propagande qu’il nous faut dénoncer chaque jour. Sans que jamais ne s’installe le renoncement. La dernière trouvaille est d’engager un vaste débat sur ce qu’est l’identité nationale. Les préfets, qui ont pourtant d’autres chats à fouetter, vont être requis pour cette opération de campagne électorale. Il n’est d’autre réponse que de refuser catégoriquement cette dérisoire opération de marketing politique, refuser le piège de ces mots détournés.

Le plus triste est qu’Eric Besson lui-même avait, il y a si peu de temps, en janvier 2007, parfaitement analysé cette imposture qu’il met aujourd’hui en oeuvre. Son livre, “Les inquiétantes ruptures de M. Sarkozy”, était, et reste, une des meilleures descriptions de ce qu’est le sarkozysme. Disséquant le nouveau nationalisme prôné par son adversaire de l’époque, il écrivait: “En fait, sous la fausse bonne idée (reprendre les voix du Front National), les propos de Nicolas Sarkozy renvoient à une période que l’on croyait révolue, celle où la droite républicaine n’était pas au clair avec l’extrême droite”.

Eric Besson veut un débat où l’on ne se paye pas de mots? Qu’il commence par s’y inviter lui-même, qu’il nous explique et nous commente ces pages lumineuses où il dénonçait un populisme inquiétant qui flatte le peuple et attise ses peurs en dérivant chaque jour un peu plus vers la droite extrême. Ou si cette image lui fait trop honte, qu’il parle réellement de ce qu’est et sera l’immigration. Qu’il parte par exemple du rapport 2009 du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) qui vient d’être publié: "Lever les barrières : mobilité et développement humains". Qu’il explique à l’opinion publique que l’immigration profite non seulement au migrant, mais aussi aux pays de départ et d'accueil. Ou qu’il évoque les migrations climatiques qui vont radicalement changer la donne de tous ces problèmes. Ou qu’il parle honnêtement de sa politique en matière d’asile en expliquant que les chiffres qu’il avance pour vanter la générosité de la France ne sont pas de son fait: ils résultent de la jurisprudence des juges de cour nationale du droit d’asile. Chaque année, infirmant les décisions de l’OFPRA, ces juges courageux et consciencieux accordent, à eux seuls, plus d’asiles que l’administration!

Cessons de mêler le mot “France”, les couleurs du drapeau ou le chant d’un hymne de liberté, à ce qui fait chaque jour notre honte et notre souffrance. Si débat il doit y avoir, qu’il soit sur les valeurs de notre démocratie, sur le glissement progressif vers un Etat-limite dans lequel l’appareil d’Etat est mis au service d’une idéologie mortelle pour nos libertés.


3 novembre 2009

L'UMP a perdu plus de 40 000 adhérents, mais chut

L'UMP a perdu plus de 40 000 adhérents, mais chut !

                           

      

      

   

   

   

Jean Sarkozy et Xavier Bertrand à l'université d'été de l'UMP à Royan en 2008 (Audrey Cerdan/Rue89)

Cachez ce chiffre que je ne saurais voir. Au dernier pointage, l'UMP compte officiellement 228 740 adhérents à jour de cotisations, soit le même niveau qu'à l'automne dernier, mais nettement moins qu'au mois de janvier, lorsque le secrétaire général du parti majoritaire, Xavier Bertrand, revendiquait 270 000 adhérents.

C'est un « confidentiel » du Figaro qui a révélé ce chiffre jeudi dernier. « La rubrique du Figaro porte bien son nom », note au passage Politique.net, « l'information est restée confidentielle », alors même que le chiffre des adhérents PS à jour de cotisations avait fait le tour des médias fin septembre, lorsque Libération écrivait qu'il était descendu à 64 000 (il est depuis remonté au-dessus de 90 000 après la consultation militante du 1er octobre).

Surtout que l'UMP s'éloigne allègrement de l'objectif fixé par Xavier Bertrand, quand il avait été installé en grandes pompes à la tête du parti, le 24 janvier :

« Nous atteindrons et dépasserons les 500 000 adhérents en 2012. »

On comprend mieux pourquoi le parti n'a pour une fois pas fait de communiqué, ou pourquoi le bloc qui indiquait le nombre de militants quasiment en temps réel a disparu de la page d'accueil du site de l'UMP depuis quelques mois.

« C'est décidé, je rends ma carte »

Après le soutien massif apporté par les caciques de la majorité à Frédéric Mitterrand pris dans la tourmente de ses écrits, la défense aveugle par les mêmes de l'élection/nomination de Jean Sarkozy à la tête de l'Epad a fini par écoeurer une frange des adhérents UMP.

Certains ont demandé leur radiation, comme le montre cette revue des commentaires réalisée le 20 octobre par LeMonde.fr :

Nicolas R : « On ne peut défendre l'indéfendable, justifier l'injustifiable, sinon on rentre dans un système autocratique dans lequel le chef a le droit de faire ce que bon lui plaît. Après dix-sept ans, pour la première fois, j'envisage de ne pas renouveler mon adhésion. »

Maxime C : « Jeune actif, issu des “quartiers populaires” comme on dit, j'ai adhéré en 2007 pour soutenir Nicolas Sarkozy. J'ai même eu quelques responsabilités aux Jeunes Pop'. Je croyais en sa vision du travail, du mérite et de la modernisation de la politique, nationale et internationale. (…) Mais maintenant Sarkozy, c'est décidé, je rends ma carte, et nous sommes nombreux de mes amis à faire de même… »

Philippe L : « Je suis militant, UMP… enfin je l'étais jusqu'à lundi dernier où j'ai demandé à la fédération de Gironde de me retirer définitivement de leurs fichiers. J'ai toujours voté à droite. Pour les municipales de 2008 j'ai pris ma carte. Je croyais bien faire. »

Dupont-Aignan et Villepin à l'affût

Pendant ce temps, les opposants à droite au parti présidentiel se frottent les mains. Notamment Nicolas Dupont-Aignan, qui s'est réjouit mi-octobre dans Le Parisien des « cinquante adhésions » enregistrées ces derniers jours par son parti, le plutôt discret Debout la République, « d'ex-militants UMP écoeurés par le double langage de Sarkozy ».

Quant à la présidente du Club Villepin, Brigitte Girardin, elle a confié à Rue89 qu'il comptait plus de 4 000 membres et s'est fixé pour objectif d'atteindre 100 000 adhérents fin 2010 :

« A la Maison de l'Amérique latine [mardi dernier, ndlr], nous avons enregistré plus de 200 adhésions. Et 312 le lendemain ! Il y a un vrai mouvement. »

D'autant que Le Figaro précise pour l'UMP qu'il ne s'agit que de « chiffres officiels » et que « certains, rue de La Boétie [siège du parti, ndlr], assurent que le nombre de militants est en deçà des 200 000 ».

Ce n'est pas la première fois que ce chiffre est sujet à caution. Le 21 mars 2008, Patrick Devedjian, alors secrétaire général, annonçait « 109 239 adhérents UMP à jour de cotisations ». Difficile dès lors de croire qu'il avait grimpé à 270 000 à l'automne dernier, d'autant qu'il n'y a pas eu d'élections entre les deux dates, toujours sources d'adhésions. A moins que ce ne soit grâce aux tongs UMP distribuées sur les plages en été…

Photo : Jean Sarkozy et Xavier Bertrand à l'université d'été de l'UMP à Royan en 2008 (Audrey Cerdan/Rue89).

RUE89

   

3 novembre 2009

La Liberté D'Expression Vue Par Eric Besson ...

Lu dans rue89

Débat sur l'identité nationale : des textes d'internautes censurés

      

   

       

De nombreux internautes, qui critiquaient le gouvernement sur le site lancé par Eric Besson, ont vu leur contribution censurée.

Cérémonie en l'honneur de la Résistance au mont Valérien le 18 juin 2009 (Charles Platiau/Reuters)

Info signalée par un internauteÇa commence mal pour le débat sur l'identité nationale. Vingt-quatre heures après le lancement du volet online de la consultation, des internautes se plaignent de censure sur le site dédié par le ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale. En fin de matinée, ce mardi, deux riverains, frustrés, ont alerté Rue89.

La première s'appelle Agnès Lenoire, elle est enseignante et tient Doutagogo, un blog que je cite régulièrement. Ce matin, sur le coup de 9h30, elle a fait plusieurs tentatives pour poster un commentaire sur ce que le gouvernement valorise comme son « outil participatif ».

Raté : à 13 heures, toujours pas l'ombre du message sur le site. Alors que sa contribution n'avait pas grand chose de diffamatoire qui justifierait quelque modération à la hâche :

« Bonjour,

Réfléchir à une identité nationale hypothétique, c'est faire le lit du nationalisme, en douceur, l'air de rien. Notre identité est toute personnelle, toute intérieure, et si elle devait s'apparenter à autre chose qu'à l'intime, ce serait à l'Europe.

Ce débat-là s'oppose à l'idée de l'Europe qu'on a essayé de faire passer au moment de voter sa constitution. Maintenant que c'est acquis, on nous organise un joli petit repli sur nous-mêmes. On n'est plus à une contradiction près dans ce pays.

Cordialement,

Agnès. »

« Pour moi, être français c'est avant avoir honte de la politique d'immigration »

Quoique poli et en bon français, le message sera donc passé à la trappe. Idem pour quatre messages successivement envoyés par un autre lecteur de Rue89, Vincent. Ses tentatives infructueuses remontent à hier, lundi 2 novembre. Il a passé l'après-midi sur le site, et tenté plusieurs envois entre 16 et 18 heures, le jour du lancement du site. En vain également.

J'ai pu consulter son tout premier message, qui racontait l'histoire de sa copine, thésarde étrangère en proie aux galères administratives. Qui s'élevait aussi contre la récupération politique de l'idée d'identité nationale. Deux extraits pour vous laisser mesure que son texte, même s'il est peu flatteur, était sobrement troussé :

« Je me souviens que lorsque j'étais à l'école primaire, on nous apprenait ce que c'était que l'Europe et que d'être européen aujourd'hui.

Je pense que cette question est beaucoup plus pertinente que la question de l'identité de la France, qui même en matière de politique d'immigration, la raison d'être du charmant ministère à l'origine de ce pataquès, n'a aucune suffisance aujourd'hui en soi par rapport à l'Europe. »

« Tout d'abord je pense que ce “débat” n'en ait pas un et n'a aucune raison d'être au delà d'une stratégie pré-électoraliste de manipulation de l'opinion. J'espère que le nombre de messages formulant cet avis sera communiqué en plus du nombre de message postés afin de ne pas détourner l'opinion de chacun.

Pour moi, être français c'est avant tout avoir honte de la politique en matière d'immigration de mon pays. Cette politique me fait honte, au delà du traitement extrêmement choquant réservé aux réfugiés et immigrés en transit ou en attente de régularisation. »

« Cinquième message, merci de ne pas le “modérer” »

Raté aussi pour Vincent : nulle mention de son message et des tentatives suivantes sur le site dans lequel comme vous pourrez le constater vous-même. C'est seulement à sa cinquième tentative, et après avoir largement expurgé son texte que notre riverain finit par se trouver en ligne. Le voici pour info :

« Cinquième message, merci de ne pas le “modérer”… Trouvez-vous normal que les messages de modérer les messages ainsi ? Je souhaite simplement apporter mon opinion.

Je souhaitais dire que je trouve très effrayante cette question de l'identité nationale et que cela me renvoie aux difficultés régulièrement éprouvées par ma copine coréenne et étudiante en thèse pour obtenir le renouvellement de son titre de séjour.

Le traitement des étrangers en France me choque et je pense qu'aucune idée de la nation ne peut justifier cela.

Sinon, je me souviens que lorsque j'étais à l'école primaire, on nous apprenait ce que c'était que l'Europe et que d'être européen aujourd'hui. Je pense que cette question est beaucoup plus pertinente que la question de l'identité de la France, qui même en matière de politique d'immigration, la raison d'être du ministère à l'origine de ce “débat”, n'a aucune suffisance aujourd'hui en soi par rapport à l'Europe. »

Vous pourrez certes me dire que son ultime message a bien été publié, malgré sa tonalité plutôt sceptique. Mais il n'empêche que Vincent a bien l'impression d'avoir été blacklisté tant qu'il était plus critique.

« Serais-je encore français si je n'adhère pas à la définition »

Etrangement, plusieurs messages figurent sur le site, qui racontent des histoires de censure du même accabit. Exemple avec Kamik59, à 16h51 mardi 2 novembre :

« Dixième tentative pour exprimer mon point de vue sur ce débat… l'espérance et la persévérance française (merci au ministère pour ses modérations).

Oui je suis français… comme 62 millions de personnes. Oui je me sens français mais je ne sais pas le définir. Ai-je envie de définir l'identité nationale française ? Non. Pourquoi ? Parce que cela reste un sentiment, une sensation et je ne veux pas qu'une définition de l'identité nationale m'enlève ce sentiment.

Serais-je encore français si je n'adhère pas à la définition ? Aura-t-on le droit de m'enlever mon identité française si je vais à l'encontre de cette définition ? Un débat c'est bien, son utilisation politique c'est dangereux. »

Rue89 a contacté les services d'Eric Besson pour leur proposer de répondre aux critiques qui se multiplient sur la modération. Sans réponse pour le moment. Dans l'intervalle, la conseillère presse du ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale envoyait un communiqué pour se féliciter de la fréquentation du site. Entre autres chiffres, elle cite notamment :

  • 59 207 visites la première journée dont 88% de visiteurs nouveaux
  • 5 minutes passées sur le site en moyenne par internaute
  • Plus de 7 000 contributions en 24 heures le 2 novembre

Photo : cérémonie en l'honneur de la Résistance au mont Valérien le 18 juin 2009 (Charles Platiau/Reuters)

Mis à jour le 3/11 à 1h34. Avec le communiqué de presse du ministère.

27 octobre 2009

Nicolas Sarkozy et sa douche faramineuse

Lu ici ...

http://veilleur.blog.lemonde.fr/2009/10/27/

douche2.1256639854.jpg

Réception pharaonique pour le lancement de l’Union pour la Méditerranée (Philippe Wojazer/Reuters)

Un rapport de la Cour des comptes remis au Sénat et révélé par Mediapart, fustige les 171 millions d’euros dépensés par la France pour sa présidence de l’Union dans le second semestre 2008, l’une des plus coûteuses de l’histoire. Sous le titre “la folie des grandeurs”, Mediapart a également publié une lettre au ton très critique envoyée par le président Philippe Séguin le 9 octobre au Sénat. (Voir dépêche Reuters ).

Dans ce rapport, la Cours’interroge particulièrement sur le sommet voulu par Nicolas Sarkozy pour lancer son projet d’Union pour la Méditerranée, le 13 juillet 2008, au Grand Palais, à Paris. C’est le symbole des dépenses “hors normes” : il aura coûté… 16,6 millions d’euros !

 

Mathilde Mathieu, dans un second article sur Mediapart, souligne : “A cette manifestation, la Cour des comptes a jugé bon de consacrer 5 pages dans son rapport. «Par son ampleur, le caractère irrégulier des procédures suivies, et son impact massif pour les finances publiques, ce sommet constituera une forme de record». Rien que le dîner servi le 13 juillet au soir” à 43 chefs d’Etat a coûté plus d’un million d’euros !

Et lorsqu’on lit le rapport dans le détail, les sommes dépensées sont affolantes : 400.464 euros de mobilier, écrans plats inclus, 194.977 euros pour des jardinières et 91.456 euros de moquette. L’installation, le nettoyage et le démontage auront, eux, coûté 4.383.614 euros. “Le Grand Palais avait été entièrement aménagé pour l’occasion, dans une certaine précipitation (…) 500 techniciens avaient été mobilisés, des jours entiers - dont 300 de nuit”. “Compte tenu des délais très courts de montage et démontage, le chantier devait être opérationnel 24 heures sur 24″, rappelle la Cour des comptes.

douche1.1256639867.JPG

Last but not least, la douche présidentielle ! Une douche (photo ci-dessus) avait été installée à l’attention de Nicolas Sarkozy : « Luxueuse et dernier cri, elle possédait une radio, des fonctions «jets» variées (…) Elle n’aurait jamais servi. » Coût : 245.572 d’euros…

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13 octobre 2009

Non mais il se fout de nous !!!

Je suis encore plus remonté depuis 10 minutes que ce matin concernant le "cas" Jean Sarkozy !! Figurez vous que je viens d'entendre sur Franc Inter une partie de Sarkozy sur la réforme des lycées, et croyez le ou pas, mais il se permet de citer Bonaparte qui décida la création des lycées en 1802 , afin que ce soit le mérite et la connaissance rendue possible par l'enseignement pour tous qui justifie les nominations aux postes importants de l'état et non la naissance et le nom !!! Non mais si çà ce n'est pas nous prendre pour des merdes décérébrées et le comble du cynisme, je ne sais pas ce que c'est !!!!!
Français, êtes vous vraiment finalement des veaux pour ne pas vous insurger contre la montée de cet état totalitaire liberticide au service de Sarkoland et sa clique !!! Reveillez vous bordel !!!!!!!!!!!

13 octobre 2009

Jean Sarkozy dans le monde .... cliquez ICi et

Jean Sarkozy dans le monde .... cliquez ICi

et ici

13 octobre 2009

"je trouve ce lynchage médiatique de Jean

 "je trouve ce lynchage médiatique de Jean Sarkozy indigne du pays des droits de l'homme !!" Ali Bongo .


Jean Sarkozy ne demande pas l heure. Il choisit l heure!!


 Jean Sarkozy est tellement fort qu'il peut faire une omelette avec des oeufs Kinder !!!


12 octobre 2009

Sarkozy .... de belles déclarations

13 août 2009

voir ici

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